Bien concevoir sa maison est une priorité lorsqu’on est en fauteuil roulant. Rangements accessibles, baies coulissantes, solutions domotiques… La maison Trecobois d’Alain Le Jeune, paraplégique, a été conçue pour être facile à vivre, performante et sans entretien. Découverte.
L’accessibilité Handicapé dans les maisons individuelles
Alain Le Jeune raconte son projet :
« J’ai fais construire une maison bois de plain pied adaptée à ma vie en fauteuil électrique, pour me permettre de vivre de façon indépendante et autonome.
La maison a été entièrement conçue pour s’adapter à mon mode de vie.
Lors de la construction, Trecobois m’a apporté de nombreux conseils sur les aménagements pour les personnes à mobilité réduite, notamment les surfaces et les dégagements à prévoir pour faciliter la circulation intérieure.
L’objectif premier était d’assurer mon autonomie en supprimant le plus grand nombre d’obstacles au déplacement en fauteuil roulant. Largeur de circulation, aire de rotation, paliers de repos, zones d’approche…
Tout a été étudié au millimètre près !
Aire de rotation : espace suffisant à un fauteuil roulant pour pivoter sur lui même. Prévoir un cercle de 150 cm de diamètre.
Maison Accessibilité (PMR) : faciliter les espaces de circulation
La surface des pièces à vivre est beaucoup plus grande que dans une maison « classique », pour permettre de circuler et de manœuvrer en fauteuil roulant. Des aires de rotation d’1m50 de diamètre ont été placées, par exemple, à l’extrémité du couloir.
Les portes sont coulissantes pour faciliter les accès intérieur/extérieur et optimiser la lumière.
Les installations électriques (interrupteurs, prises, sonnettes…) sont situées à hauteur de bras.
Dans le garage, un plus qui fait vraiment la différence : un cellier a été spécialement aménagé entre le garage et l’entrée de la maison pour que je puisse sortir de la voiture et manœuvrer mon fauteuil même si je suis passager. Ce n’était pas le cas de mon garage précédent.
Des aménagements intérieurs conçus pour mieux vivre le handicap
Dans les pièces de vie, les meubles sont adaptés à une personne en position assise. Ils sont tout sauf un obstacle pour mon fauteuil roulant.
Dans la salle de bain, le lavabo est peu profond. Le siphon est décalé pour que je puisse facilement passer en dessous.
J’ai fait installer une douche à l’italienne qui a l’avantage d’être accessible très facilement et une baignoire avec siège élévateur. Moi qui n’avais pas pris de bain depuis 2008, un vrai bonheur !
Ma chambre est immense (17 m2) pour accueillir deux lits jumeaux médicalisés. L’un est dédié aux soins du quotidien.
Pour faire le moins d’efforts physiques, l’espace est organisé de façon à ce que j’accède de mon fauteuil aisément au lit, bien sûr mais aussi à la fenêtre, aux rangements et à tout autre mobilier.
Les baies vitrées coulissantes sont en bois et aluminium extérieur, pas d’entretien à prévoir ! Les seuils sont encastrés et me permettent de passer de l’intérieur à l’extérieur de la maison sans obstacle.
Toutes ces petites choses sont vraiment appréciables au quotidien.
Cuisine aménagée pour un fauteuil roulant
Pour adapter une cuisine à une personne en fauteuil roulant, certains aménagements sont nécessaires :
Le plan de travail est bas. C’est un grand tiroir que l’on tire devant soi, avec des étagères de rangement.
Lors de l’installation de la cuisine, il est préférable de prévoir un large espace pour circuler dès que le réfrigérateur ou le four seront ouverts.
Côté équipements, les portes des placards sont coulissantes et non battantes, c’est beaucoup plus pratique.
Les aménagements complémentaires pour des gestes simplifiés
Un système domotique a été installé pour que je puisse commander l’ensemble des fonctionnalités de la maison de mon Smartphone : l’éclairage, les volets roulants, le portail et la porte de garage motorisé, le chauffage, l’alarme et la hotte.
C’est très fonctionnel !